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Fukushima, bombe en sursis

29 mars 2011

Fukushima, bombe en sursis

La découverte de taches de plutonium dans la campagne montrerait que le réacteur chargé au MOX n’est plus étanche. Tepco appelle à l’aide le CEA et Areva.

La situation devient de plus en plus grave à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi. Telle est la pensée qui vient à l’esprit, à la lecture des derniers communiqués de Tepco, l’exploitant privé des quatre réacteurs en accident depuis le séisme et le tsunami du 12 mars dernier.

Des taches de plutonium ont été identifiées dans la campagne japonaise, au nord-est de cet archipel dont la population s’inquiète de plus en plus de l’état réel des réacteurs. Et des conséquences de leurs rejets radioactifs sur leur santé. Comme d’habitude, Tepco affirme que « la faible concentration

 

du plutonium (ce métal radioactif et chimiquement très toxique, NDLR) ne présente pas de danger pour la santé ».

Des trombes d’eau radioactives se diffusent dans l’océan

L’irruption du plutonium pose de redoutables problèmes. Selon la note de l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) d’hier matin, la cuve et l’enceinte de confinement, toutes deux en acier, ne seraient plus étanches. D’où des niveaux de radiations très élevés - un sievert par heure, soit 1 000 fois la dose naturelle en France. Ces brèches suggèrent aussi une fuite de plutonium, notamment du réacteur 3 en partie chargé avec du MOX (alliage uranium-plutonium), produit à l’usine Melox de Marcoule.

Plus largement, les trombes d’eau déversées depuis des jours par les techniciens, pompiers et ingénieurs, pour refroidir les réacteurs 1 à 4, ressortent fortement radioactives et se diffusent dans l’océan tout proche, menaçant directement la vie océane et la chaîne alimentaire humaine.

La situation semble si grave que Tepco a dû demander officiellement l’aide de la France, surtout du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Areva - qui produit le MOX - et l’ASN. Car plus personne n’apporte plus beaucoup de crédit à ce que dit ou fait Tepco, après des années de dissimulations d’incidents techniques sur ses centrales.

D’autant que l’ASN française a été très claire, par la voix de son président, André-Claude Lacoste : « Il n'est pas du tout étonnant qu'on trouve ici ou là des contaminations bien au-delà d'un rayon de 100 km », alors que les évacuations ne concernent qu’un cercle de 30 km de diamètre. Et de livrer cette observation pas vraiment optimiste : « Nous n'avons pas de chiffres globaux, mais il est clair que la gestion des territoires contaminés va prendre des années, sinon des décennies ».

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